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La guerre des ducs

De 1404 à sa mort, Jean sans peur demeure duc de Bourgogne, comte de Flandre, d’Artois et de Bourgogne palatine, et seigneur de Salins, de Malines et d’autres lieux. Il poursuit la politique de son père, Philippe le Hardi, qui consiste à consolider les bases d’un État bourguignon tout en exerçant son influence à la cour de France. Il ne bénéficie cependant pas du rôle de premier plan tenu par son père au Conseil royal. Il figure que le cousin du roi Charles VI, qui connaît, depuis 1392, des crises intermittentes de folie, faisant de sa cour le lieu de toutes les intrigues entre les princes du sang. La mise à l’écart de Jean sans peur le pousse, en 1407, à faire assassiner son rival, le frère du roi, Louis d’Orléans. En commanditant ainsi le meurtre de son cousin, le duc de Bourgogne plonge le royaume de France dans la guerre civile entre Armagnacs et Bourguignons, au cours de laquelle ces deux factions se disputent la capitale et la régence. Ces troubles contribuent à relancer la guerre de Cent Ans. Ils conduisent le nouveau roi d’Angleterre, Henri V, qui saisit cette occasion pour revendiquer ses droits sur la Couronne de France. En 1419, alors qu’il tente une réconciliation avec les Armagnacs dans le but de parer l’offensive anglaise, il demeure à son tour assassiné, sur le pont de Montereau, en présence du dauphin, le futur Charles VII. Ce meurtre amène les Bourguignons à s’allier aux Anglais, et reste tout au long du xv siècle un facteur majeur de discorde entre la maison de France et la maison de Bourgogne. Voici l’histoire de ce personnage fameux de la guerre de Cent Ans vu à travers le regard de celui qui deviendra son plus proche conseiller et ami Nicolas Rolin. Avec lui, il partagea ses victoires, ses peines, et ses tourments.

La guerre des ducs

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